Un diagnostic archéologique, c’est quoi ? Pourquoi à Fréthun ? Et qui s’en charge ?
Tout type de projet d’aménagement peut être soumis à la réalisation d’une opération de diagnostic archéologique. Il s’agit d’une prescription décidée par les services de l’Etat, ministère de la Culture et de la Recherche en région et signée du Préfet de Région. C’est le Service Régional de l’Archéologie au sein de la Direction Régionale des Affaires Culturelles qui se charge d’émettre, de suivre et de contrôler la réalisation de cette opération archéologique. Ce diagnostic s’inscrit dans une démarche de connaissance, d’étude et de préservation du patrimoine archéologique national.
L’agglomération de Grand Calais – Terres & Mers s’est dotée en 2010 d’un service archéologique permettant la conduite de ce type d’opération. Agréé en 2010 puis 2015, le service est aujourd’hui habilité pour poursuivre ses missions. Elles comptent les opérations de terrain, diagnostics et fouilles ; de recherche ; de valorisation et de médiation auprès des publics.
Le diagnostic réalisé sur le projet de la Briquèterie à Fréthun, qui porte sur une surface de 10 ha a été déclenché car il se situe dans un environnement riche d’un point de vue historique et archéologique.
La notice historique de la commune de Fréthun, présentée ici, ainsi que les fiches de plusieurs sites du secteur vous renseigneront sur les découvertes déjà réalisées.
Notice historique sur Fréthun
Fiches des différents sites archéologiques
Carte de localisation de l’opération archéologique | Nom de site : « Les Acqus des Alleux – site O » Commune : Fréthun |
Résumé :
La mise en place rapide des installations du Terminal pour le futur Tunnel sous la Manche a occasionné la fouille de nombreux sites archéologiques menacés à très court terme sur la commune de Fréthun. Au lieu-dit « Les Acqus des Alleux », deux bâtiments ont été mis au jour.
Le premier correspond à une villa gallo-romaine à galerie-façade. La galerie permettait l’accès à un grand espace central. Un hypocauste a également été découvert mais les phases successives de constructions et le manque d’information chronologique rendent son étude difficile. Certaines pilettes sont très usées alors que d’autres sont comme neuves. Des tronçons de colonnes ont été réemployés pour servir de pilettes. Des canalisations (en pierre et en imbrices) ont été retrouvées ainsi qu’un puisard. Derrière ce bâtiment se trouvait un fossé. Au nord du bâtiment a été repéré un mur de clôture fait à partir de rognons de silex. L’occupation est datée du dernier tiers du Ier siècle ap. J.-C. et l’abandon de l’hypocauste vers 350 « mais la villa continua ses activités jusque vers la fin du IVème s., voire le début du Vème, comme l’indique la (une) monnaie de Valentinien II (388-392), fort usée».
Le second bâtiment a un plan en L. « Les murs sont en blocs de silex, de calcaire et de craie liés au mortier. Les parois internes de la grande pièce sont soigneusement parementées et recouvertes d’une couche de mortier jauneorange ».
Le matériel recueillit sur l’ensemble du site correspond à :
- des monnaies
- du mobilier métallique (fibule, poignée de clé, épingle, plaque décorative)
- de la céramique sigilée
- de la céramique commune.
Référence bibliographique:
Demarez J.-D., Rapport sur les fouilles de la villa gallo-romaine de Fréthun (62), Transmanche, Site O, AFAN, Amiens, 1988.
Carte de localisation de l’opération archéologique | Nom de site : « Les Pâtures de la rue Verte – site P » Commune : Fréthun |
Résumé :
La mise en place rapide des installations du Terminal pour le futur Tunnel sous la Manche a occasionné la fouille de nombreux sites archéologiques menacés à très court terme sur la commune de Fréthun. Au lieu-dit « Les pâtures de la rue Verte », une implantation rurale gallo-romaine en structures légères a été mise au jour. Les traces rectilignes au sol semblent former des cellules d’habitats associées à des parcages d’animaux clos de haies ou de palissades. La céramique découverte sur le site permet de dater cet ensemble du Ier et IIe siècle ap. J.-C.
Ces vestiges correspondent à « une installation agricole secondaire et contemporaine de la villa fouillée (site O) à moins d’un kilomètre de distance sur le versant opposé ouest de la vallée ».
Référence bibliographique:
Routier J.-C., Fouilles du Transmanche, Fréthun, Site P, AFAN, Amiens, 1988.
Carte de localisation de l’opération archéologique | Nom de site : « La carrière des morts – site Q » Commune : Fréthun |
Résumé :
La mise en place rapide des installations du Terminal pour le futur Tunnel sous la Manche a occasionné la fouille de nombreux sites archéologiques menacés à très court terme sur la commune de Fréthun. La fouille effectuée au lieu-dit « La carrière des morts » a permis la découverte de nombreux vestiges médiévaux.
Un fossé ovalaire, associé à une motte arasée des XI-XIIe siècles, a pu être mis en évidence. A cet endroit, des murs en silex, des trous de poteaux et des fosses en lien avec un habitat tardif viennent recouper l’ensemble. Ils sont attribuables aux XIIIe et XIVe siècles.
Une ancienne église et son cimetière ont également été mis au jour. Les tombes se situent dans et près de l’église. 264 tombes ont été fouillées. Elles ne contenaient aucun mobilier archéologique. L’église quant à elle est très arasée. Elle était construite avec des éléments de silex, matériau particulièrement abondant dans le sous-sol local.
L’ensemble de ces structures a été fortement perturbé par les aménagements défensifs de la Seconde Guerre Mondiale.
Référence bibliographique:
Desfossés Y., Roussel D., Routier J.-C., Fouilles du Transmanche, Fréthun, Site Q, RFO, AFAN, Amiens, 1988.
Carte de localisation de l’opération archéologique | Nom de site : « Les Rietz – site L » Commune : Fréthun |
Résumé :
Dans le cadre de la campagne de fouilles menée en amont de la construction du tunnel sous la Manche (opération Transmanche), a été découvert un site multipériode sur la commune de Fréthun, au lieu-dit de la ferme Hondschoot (Site L).
La fouille effectuée a permis la mise au jour de nombreux vestiges appartenant à quatre périodes différentes. Tout d’abord, trois enclos funéraires, connus par des photographies aériennes, ont pu être datés de l’Âge du Bronze. Ensuite, des structures d’habitats, principalement des fosses et des silos, ont livré un grand nombre de céramique permettant de les attribuer à la période de La Tène.
Pour terminer, des trous de poteaux, des fosses, les fondations d’un bâtiment et un puits ont été découverts. Le matériel céramique découvert dans ce puit permet de le dater du XIVe siècle. Il a probablement été en fonction en même temps que le bâtiment qui est datable du bas Moyen Âge. Les trous de poteaux quant à eux sont difficilement datables puisqu’ils n’ont livré que peu ou pas de matériel archéologique. Ils sont postérieurs à La Tène car ils
recoupent des structures de cette période. Les fosses et les fossés en revanche étaient très riches en mobilier céramique du Moyen Âge.
Enfin, une nécropole mérovingienne a également été mise au jour par F. Bostyn mais, en raison de l’ampleur des travaux à réaliser, sa fouille a été confiée à une autre équipe d’archéologue. Jean-Claude Routier et son équipe ont pu fouiller un total de 290 tombes en trois mois (sur un estimatif de 350 tombes). La nécropole a été en utilisation de la première moitié du VIe siècle jusqu’à la fin du VIIe siècle environ. Le mobilier issu de ces tombes correspond à des éléments d’armements, de parure et de la céramique.
Référence bibliographique:
Bostyn F., Blancquaert G., Lanchon Y., Rapport sur la fouille du site multipériode de Fréthun – Les Rietz, AFAN, Amiens, avriljuin 1988.
Routier J.-C., Fouilles du Transmanche, Fréthun, Site L, AFAN, Amiens, juin 1988.
Carte de localisation de l’opération archéologique | Nom de site : « Les Bas Champ »
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Résumé :
Cette campagne de sondages a permis de mettre en évidence des occupations humaines anciennes. En effet, quelques fosses ainsi que des trous de poteaux ont livré du mobilier céramique de l’époque laténienne. Néanmoins, la période la plus représentée est l’époque médiévale avec des fossés, des fosses et des trous de poteaux datables des XIIIe et XIVe siècles. L’importance de ces structures a nécessité la prescription d’une fouille réalisée en
mai 2000 sur une surface de 3 200 m².
Les vestiges laténiens correspondent majoritairement à des fossés de drainage pour réguler les eaux pluviales. Quelques fosses forment un enclos dont le système d’ouverture en entonnoir peut indiquer un usage pastoral. La réoccupation du site n’est effective qu’au XIIIe siècle avec la présence d’un parcellaire structuré qui disparaitra au XVIe siècle. Pour terminer, une grande quantité de céramique ainsi que des fosses aux parois rubéfiées ont été découvertes. Il faut peut-être y voir une « activité artisanale (potier) aux XIVe-XVe siècles, à proximité immédiate de ce secteur ? »
Référence bibliographique:
Gaillard D., Fréthun (62), Les Bas Champs, Rapport de sondage, RFO, AFAN, Amiens, 2000.
Gaillard D., Fréthun (62), Les Bas Champs, Rapport de sauvetage, RFO, AFAN, Amiens, 2000.
Carte de localisation de l’opération archéologique | Nom de site : « Les Arguillières – RD 304 »
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Résumé:
Ce diagnostic archéologique a permis de mettre en évidence une occupation humaine dès la Protohistoire. Un double enclos funéraire du Bronze moyen/ancien a ainsi pu être fouillé. Des fosses et une incinération se trouvent en face et dans l’axe de la petite entrée.
Pour l’âge du Fer, il est difficile de définir la fonction du site. L’occupation semble attestée dès le Hallstatt. La Tène ancienne présente une petite concentration de structures et La Tène finale des ensembles fossoyés (ferme ?).
Ce site regroupe donc des vestiges d’habitats et d’annexes ainsi que des structures funéraires.
Référence bibliographique:
Maréchal D., Fréthun (62), Les Arguillières, RD304, RFO, AFAN, Amiens, 2000.
Carte de localisation de l’opération archéologique | Nom de site : « Rue Parenty »
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Résumé:
Le diagnostic réalisé Rue Parenty, en amont de la construction d’un lotissement a permis la découverte de structures datées du milieu du IIe siècle au IVe siècle. Il s’agit de fosses, trous de poteaux et fossés parcellaires.
Une fouille a dès lors été prescrite. Réalisée en 2010, elle a permis d’affiner les datations. La céramique découverte peut être datée entre le milieu du Ier siècle et la première moitié du IIIème. Les bâtiments sur poteaux, fosses et fossés correspondent à un établissement à vocation agro-pastorale.
Référence bibliographique:
Leriche B., Fréthun (62), Rue Parenty, RFO, INRAP, 2009.
Meurisse L., Malbranque A., Fréthun (62), Rue Parenty, RFO, Archéopole, 2011.
Carte de localisation de l’opération archéologique | Nom de site : « Rue principale et Chemin Parenty »
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Résumé:
Un petit fossé circulaire a été mis au jour. Il semble être d’origine funéraire (bien que le centre n’ait pas été dégagé) de l’époque protohistorique (Âge du Bronze). Des traces d’occupations plus tardives ont également pu être observées à travers la présence de fosses de rejets du bas Moyen Âge (XIVe siècle).
Référence bibliographique:
Desoutter S., Fréthun (62), Rue Principale et Chemin Parenty, RFO, INRAP, Amiens, 2011.
Carte de localisation de l’opération archéologique | Nom de site : « Allée des Charmes »
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Résumé:
Le projet de crèche sur la commune de Fréthun, allée des Charmes, a permis la réalisation d’un diagnostic archéologique. Ce dernier a entrainé la découverte de structures du bas Moyen Âge (XIVe siècle) de type fosses d’extractions d’argiles, fosses de rejets et des fossés. Un reste de maçonnerie en moellons calcaire a également pu être mise au jour et est également datable du XIVe siècle. Ce diagnostic a donné lieu à une fouille archéologique. Elle a été réalisée en 2012.
La responsable a identifié quatre phases d’occupations :
– la première correspond a des tronçons de fossés arasés présentant quelques tessons céramique médiévaux (entre le Xe et le XIIe siècles). Il s’agit probablement de limites de patûres.
– la deuxième phase est attribuée à la seconde moitié du XIIe siècle. L’espace est limité par trois fossés qui forment un U. L’un d’eux est bordé de trous de poteaux renforcant l’idée de limites parcellaires. Des structures de stockages ont été mises au jour au fond de cet espace. Ce dernier contient également un puits, un fond de cabane, un four et des fosses dépotoirs. De nombreux vestiges d’habitats sont présents sur le site (torchis, charbons, faune) mais il semble
se situer en dehors des limites de l’emprise. Le mobilier céramique (de nombreux pichets) permet de proposer l’hypothèse d’un commerce de type taverne.
– la troisième phase est datée du milieu du XIIIe siècle. Les fossés parcellaires changent d’orientation et délimitent deux nouveaux espaces : au sud, un espace lié à l’habitat et au nord, une zone domestique ;
– la quatrième phase se situe entre la fin du XV et le début du XVIe siècle. Les vestiges sont de types agricoles avec deux bâtiments ouverts sur une cour. Des fossés, dépotoirs, latrines et silos sont concentrés près du premier bâtiment. Des cabanes excavées ont également été mises au jour. Deux hypothèses sont proposées quant à leur
fonction : soit un abri pour des petits mammifères, soit une laiterie/fromagerie (qu’illustrent de nombreuses tèles
découvertes sur le site). Cette parcelle est abandonnée au début du XVIe siècle et a servi de champs jusqu’à aujourd’hui.
Référence bibliographique:
Desoutter S., Fréthun (62), Allée des Charmes, RFO, INRAP, Amiens, 2010.
Vincent V., Fréthun (62), Allée des Charmes. Occupations rurales en bordure de la plaine maritime du XIIe s au XVIe s., RFO, INRAP, Amiens, 2015.
Carte de localisation de l’opération archéologique | Nom de site : « Allée des Charmes »
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Résumé:
Le diagnostic mené sur une surface de 11 235 m² a livré des vestiges de quatre périodes distinctes.
– La première correspond au Bronze finale. Des fosses et trous de poteau contenaient du mobilier lithique et céramique de cette période. Ces éléments reflètent le spectre fonctionnel d’un habitat.
– La deuxième appartient à l’époque carolingienne (X-XIe siècles). Une seule fosse est datée de cette période. Elle contient des éléments de constructions (torchis brûlé, charbons) et des tessons des Xe-XIe siècles.
– La troisième et la quatrième concernent le Moyen Âge (XIIe et XIIIe siècles). Le XIIe siècle est illustré par des fosses détritiques et des fonds de cabanes. Pour terminer, le XIIIe siècle est la phase la plus représentée. Des fosses et des annexes d’habitats s’organisent selon un parcellaire orienté NE/SO et NO/SE.
Référence bibliographique:
Vincent V., Fréthun (62), Allée des Charmes. Occupations rurales de l’Âge du Bronze au Moyen Âge, RFO, INRAP, Amiens, 2014.
Carte de localisation de l’opération archéologique | Nom de site : Rue principale – Scott’Immo
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Résumé:
L’opération de diagnostic archéologique, code patriarche 158904, fait suite à une saisine anticipée déposée en 2019 par la société Scot’immo, en prévision de l’aménagement futur de 26 logements à caractère résidentiel sur la parcelle AH 83p sise sur la commune de Fréthun.
La zone d’intervention d’une superficie de 21500m² se situe sur le versant orienté sud-est, au pendage marqué, de l’une des dernières retombées des plateaux du boulonnais vers la plaine maritime. L’altitude s’échelonne de 8,70m NGF en haut à 4,70m NGF au bas des parcelles. La parcelle est située en bordure de la Rue Principale en extrémité est du centre-ville de Fréthun.
L’opération s’est déroulée sur une durée de quatre jours ouvrés du 19 au 23 janvier 2020, et a mobilisé trois agents du Service archéologie de Grand Calais -Terres & mers.
Elle a consisté en l’ouverture de 11 tranchées, trois sondages profonds, six sondages et une extension représentant une surface totale de 2090,4m².
L’observation stratigraphique montre des sous-sols inégalement constitués et conservés selon le pendage nordouest/sud-est du terrain. Les loess de couverture qui reposent directement sur le substrat crayeux, sont intensément perturbés et érodés en partie haute de l’emprise. La mécanisation de l’agriculture durant le vingtième siècle a provoqué une érosion importante des sols sur la partie haute de l’emprise (nord-ouest) alors que des colluvionnements, associés aux apports des labours en bas de pente, ont généré des glissements et une conservation des sols en bas de pente (sud-est de l’emprise). Ce phénomène semble être accentué par une occupation durant la première guerre mondiale sur une emprise qui dépasse largement celle du projet objet de l’intervention.
Les recherches documentaires effectuées en amont de l’intervention ont en effet montré l’existence d’un camp militaire britannique de la Première guerre mondiale, dont la trame apparait clairement sur les campagnes de prises de vues aériennes. Bien que l’on ne connaisse pas le type d’aménagements réalisés il paraît vraisemblable que des travaux de terrassement ayant perturbé en profondeur les terrains aient été nécessaires sur ce terrain incliné.
Cependant, au cours du diagnostic, les traces d’occupation en surface se sont révélées lacunaires, et leur attribution potentielle à l’installation du camp ne reste qu’une hypothèse. Ce sont essentiellement de canalisations et des fossés, concentrés en zone nord et ouest et ce jusqu’à la tranchée TR7, dont l’apparition à l’horizon de la couche végétale suggère une disparition des niveaux d’occupation correspondant. On y trouve également, par zones, des perturbations argileuses ainsi que des « recharges » de limon contenant des rognons de silex en grande quantité. Au sein des tranchées situées davantage à l’est des veines de limon chargé de nodule de craies montrent un maillage régulier laissant entrevoir une meilleure conservation des vestiges. Cet ensemble composé de plusieurs tronçons parallèles, peut correspondre à un sous-solage ancien, postérieur à la première guerre mondiale, qui aurait permis de décompacter les terres pour les rendre à l’agriculture après l’occupation par le camp britannique.
Des ornières rechargées par un cailloutis constituant le fond d’un chemin sont également à mentionner, mais il reste difficile de caler chronologiquement ce fait en l’absence de recoupement avec d’autres structures et de mobilier.
En partie nord-est de l’emprise on note la présence d’un mobilier épars présent dans une couche d’interface entre les labours et les loess. Ce mobilier en position secondaire peut avoir été charrié par la mise en culture durant le vingtième siècle et provenir de structures environnantes situées plus en amont. Il est composé de céramique à large diffusion (sigillée, céramique rugueuse…) et de céramiques de production décorées au peigne à dégraissant de chamotte, probablement d’époque romaine.
Plusieurs fosses concentrées sur une zone très limitée ont livré peu de mobilier datant mais leurs comblements contenant des fragments de meules rubéfiées, des fragments de torchis également rubéfiés et chargés en charbons informent sur le type d’occupation et la potentielle existence de zone de foyers à proximité de fosses de rejets qui leur sont associées. Une sole foyère constituée d’argile rubéfiée reposant sur un lit de rognons de silex a d’ailleurs été découverte à une trentaine de mètres. A la fouille une phase plus ancienne de son utilisation montre le remploi d’une meule comme support de foyer.
L’opération menée sur la parcelle AH83 ne livre que les traces lacunaires appartenant à deux phases d’occupations, de la période gallo-romaine, et du XXe s., qui à l’instar des sites fouillés alentours, nous montrent que de tous temps le terroir de ces contreforts a fait l’objet d’une occupation dense.
Référence bibliographique:
Aubert S., Frethun (62), Rue Principale, Scott’Immo, RFO, service Archéologie de la Communauté d’Agglomération Grand Calais Terres & Mers, 2020.
Carte de localisation de l’opération archéologique | Nom de site : « Rue de l’Eglise »
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Résumé:
Ce diagnostic archéologique a livré de nombreux vestiges archéologiques. Quelques éléments lithiques de type percuteur, grattoir ou lames attribuables au Paléolithique moyen ont ainsi été mis au jour mais dans des contextes secondaires. La période romaine est attestée à travers la présence d’une fosse isolée. Les vestiges les plus nombreux correspondent au bas Moyen Âge. Ils sembleraient correspondre à des éléments d’habitat bien que celui-ci n’est pas pu être identifié avec certitude. Les éléments céramiques découverts dans ces structures sont attribuables aux XIVe-XVe siècles.
Référence bibliographique:
Neaud P., Nielles-les-Calais (62), Rue de l’Eglise, INRAP, Amiens, 2010.
Carte de localisation de l’opération archéologique | Nom de site : « Rue du Marais »
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Résumé:
Un diagnostic a permis de mettre au jour des vestiges datés des XIIIe et XIVe siècles. Ils illustrent un habitat rural, bien qu’aucun bâtiment ne soit attesté, associé à un axe de circulation. L’ensemble est semble-t-il limité spatialement par la proximité des marais de Guînes. La première phase médiévale est caractérisée par un enclos formé d’un fossé associé à plusieurs autres tronçons. La seconde phase est davantage renseignée. Outre des fosses et tronçons de fossés on y trouve un chemin empierré de silex. L’hypothèse d’une occupation néolithique est fondée sur la présence d’éclats lithiques dans le colluvionnement.
Référence bibliographique:
Neaud P., Saint-Tricat (62), rue du Marais, Un habitat médiéval à proximité des marais de Guînes, RFO, INRAP, 2011.